• EC Partie I: Thème 1 - Différents mais égaux, égalité de droit et discriminations.

    I - DES ÊTRES HUMAINS, UNE SEULE HUMANITÉ
    ( environ 30% du temps consacré à l’éducation civique)



    Thème 1 - Différents mais égaux, égalité de droit et
    discriminations.

    Introduction:

    Les conflits opposant différents modes de vie (nomades/sédentaires), différentes religions (christianisme/islam) ou différentes couleurs de peau illustrent les difficultés à vivre ensemble. Peut-on être différents et égaux ?

     

     


    "Rendez vous en terre inconnue", l'occasion d'échanger avec des peuples différents.

     

    Expliquer son travail aux Amharas d'Ethiopie (Afrique)....

    Accueillir des étrangers, signification de la famille, différences alimentaires chez les Dogons du Mali (Afrique)...

    Les sirènes de la mondialisation chez les dogons du Mali


     

    S'exprimer en musique avec les korowaï de Papouasie (limite Asie/Océanie)

    La difficulté d'être gaucher en Mongolie (Asie).

     

    Introduction :

    • Les conflits opposent différents modes de vie :
    • Nomades/Sédentaires.
    • Religions
    • La couleur de peau.
    • Les différences sexuelles.

    I : Les différences entre les individus.

    A Quelles sont nos différences physiques ?

    La taille, couleurs de peau (cheveux, yeux…), traits du visage.

    Les différences physiques sont superficielles. On ne peut pas « classer » les êtres humains. Il y a de multiples facteurs qui expliquent les différences (soleil, vent, milieu…) Un facteur n’est pas déterminant.

    B les différences culturelles.

     Les religions sont différentes :

    Judaïsme, chrétiens (catholiques, orthodoxe, protestants),  l’islam (sunnites, chiites….). Il est difficile d’adapter tous les domaines (état, l’école…) à chaque religion.

    Extraits vidéos : « Rendez-vous en terre inconnue »

    Points communs

    Différences

    • échange, dialogue.
    • Partage des tâches.
    • Société de consommation
    • Métiers différents.
    • Pas d’électricité.
    • Coutumes.
    • Langue.
    • Alimentation.
    • Accueil.


    Il y a beaucoup de différences. L’essentielle de ces différences est liée à la société de consommation (travailler pour acheter). Les peuples visités sont plus autonomes (autarcique). 

    Notre société de consommation est récente (XXème siècle). Nos modes de vie ont changé récemment (vie urbaine, supermarché, voiture…)

    Mais l’essentiel reste partagé (émotions, dialogue, échange…)


    II L’espèce humaine.

    A existe-t-il des races humaines ?

     

    Document : Les races humaines existent-elles ?

    Dans le langage courant, on considère que les gens sont de race différentes à partir du moment où ils paraissent différents, et, dans nos perceptions quotidiennes, on mélange ce qui est diversité physique, couleur de peau, diversité des façons de s’habiller, des façons de se comporter, voire diversité linguistique. Ce qui fait qu’on pourra parler de race wolof, alors qu’il s’agit au sens strict d’une ethnie1 ; de race juive, alors qu’il s’agit d’une religion ; de race française ou allemande, alors qu’il s’agit d’une nationalité2, etc. Tout cela n’a rien à voir avec les données scientifiques, biologiques, que nous connaissons.

    La leçon de la génétique, c’est que les individus sont tous différents à l’intérieur des populations, et que les gènes3 qui font ces différences se retrouvent dans toutes les populations. Au début des recherches en génétique, les scientifiques, qui avaient en tête les classifications raciales héritées du XIXe siècle, pensaient qu’ils allaient retrouver les gènes des Jaunes, des Noirs, des Blancs… Et bien, pas du tout, on ne les a pas trouvés. Dans tous les systèmes génétiques humains connus, les répertoires des gènes sont les mêmes.

    André Langaney, généticien français, L’ Histoire, octobre 1997

     

    1. Ethnie : groupe humain ayant en commun la même langue, la même

    culture et les mêmes traditions.

    2. Nationalité : appartenance juridique d’une personne à un Etat.

    3. Gène : élément de base qui contient les caractères génétiques d’un

    individu, qu’il transmet à ses descendants.

     

    Il n’existe pas de race humaine au sens génétique. On a tendance à confondre les religions, ethnies* (peuple), les cultures avec les races.

    Génétiquement, il n’y a pas de différences fondamentales entre un noir, un blanc, un chrétien ou un musulman etc.

    La peur de l’autre (xénophobie*) prend parfois le dessus sur la réflexion. On a alors tendance à « classer » les gens à tort.

    B La progression des droits.

    Il a fallu du temps pour admettre que les hommes sont égaux.

    L’esclavage a été aboli en 1848 (en France). Malgré cette abolition il a fallu encore du temps pour considérer tout le monde à égalité.


    − Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (art. 1)

    Les hommes naissent et demeurent libres, et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

    C’est la base de notre système actuel. Plus je suis utile à la société plus je dois être reconnu socialement (richesse, prestige).

    C L’application de la loi

    Un cas pratique : Le racisme dans le football.

    M.Traoré subit des insultes racistes lors d’un match de football et craque. Il porte plainte pour insultes racistes. Les gendarmes convoquent le joueur adverse. M.Traoré est soutenu par une association (la LICRA)

    Le fait que M.Traore porte plainte va permettre aux autres victimes de le faire aussi.

    Le procès entraîne une condamnation lourde : 4 mois avec sursis, interdiction de pratique sportive et mise à l’épreuve pendant 2 ans.

    Il est condamné grâce à un texte de loi, la loi Pleven (de 1972). La peine pouvait aller jusqu’à 45 000€ d’amende et jusqu’à 1 an de prison.

    La loi est issue de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (article 1). Aujourd’hui la Fédération Française de Football (FFF) semble réagir par des campagnes d’affichage.

    La loi, base de la vie en communauté.

    Néanmoins il peut y avoir des difficultés à vivre ensemble. La loi est là pour définir les libertés de chacun.


    DOCUMENTS DE REFERENCE (voir en fin d'article)
    − Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (art. 1)
    − Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art. 2, 3)
    − Loi n° 72-546 du 1er juillet 1972 dite Loi Pléven (art. 1 à 3)
    − Extraits de la loi n° 2003-516 du 18 juin 2003 relative à la dévolution du nom de famille
    − Code Pénal (art. 225-1, 225-2)
    − Code Civil (art. 60, 61) 

    Les textes de lois ont été construits progressivement. Aujourd'hui en France chacun doit être jugé sur les qualités qui lui sont propres, pas sur son apparence ou son origine. 

     


    Conclusion

    Même s’il existe des différences entre les individus et une grande diversité culturelle entre les groupes humains, nous
    appartenons à la même humanité. Assimiler les différences de cultures à des différences de nature conduit à la discrimination et au racisme.

     

     

    − Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (art. 1)

     

    Les hommes naissent et demeurent libres, et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.



    − Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art. 2, 3)

    Article 2

    1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
    2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

    Article 3

    Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.



    Loi n° 72-546 du 1er juillet 1972 dite Loi Pléven

    Ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics (...) auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur  appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 300 € à 45000 €, ou de l'une de ces deux peines seulement.



    − Extraits de la loi n° 2003-516 du 18 juin 2003 relative à la dévolution du nom de famille

    http://www.legifrance.gouv.fr/html/actualite/actualite_legislative/decrets_application/2003-516.htm


    − Code Pénal (art. 225-1, 225-2)
    Article 225-1

    Modifié par Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 - art. 13 JORF 24 mars 2006

    Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

    Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l'origine, du sexe, de la situation de famille, de l'apparence physique, du patronyme, de l'état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des moeurs, de l'orientation sexuelle, de l'âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.


    − Code Civil (art. 60, 61)

    Article 60 En savoir plus sur cet article...

    Créé par Loi n°93-22 du 8 janvier 1993 - art. 4 JORF 9 janvier 1993

    Toute personne qui justifie d'un intérêt légitime peut demander à changer de prénom. La demande est portée devant le juge aux affaires familiales à la requête de l'intéressé ou, s'il s'agit d'un incapable, à la requête de son représentant légal. L'adjonction ou la suppression de prénoms peut pareillement être décidée.

    Si l'enfant est âgé de plus de treize ans, son consentement personnel est requis.

    La présente version de cet article est en vigueur jusqu'au 1er janvier 2009.

    Article 61 En savoir plus sur cet article...

    Créé par Loi n°93-22 du 8 janvier 1993 - art. 4 JORF 9 janvier 1993 en vigueur le 1er février 1994

    Créé par Loi n°93-22 du 8 janvier 1993 - art. 64 (V) JORF 9 janvier 1993 en vigueur le 1er février 1994

    Toute personne qui justifie d'un intérêt légitime peut demander à changer de nom.

    La demande de changement de nom peut avoir pour objet d'éviter l'extinction du nom porté par un ascendant ou un collatéral du demandeur jusqu'au quatrième degré.

    Le changement de nom est autorisé par décret.

     

     

    Liens:

    Les excellents cours de Marie Desmars

    5EC1-T1-Différents mais égaux-Word

    5EC1-T1-TD1-Le football face au racisme-Diaporama

    5EC1-T1-TD2-Une seule humanité-Diaporama

    5EC1-T1-TD3-D’autres discriminations-Diaporama


  • Commentaires

    1
    CHUT
    Dimanche 17 Octobre 2010 à 14:46
    MERCI POUR LES INFOS
    2
    fredorain Profil de fredorain
    Dimanche 17 Octobre 2010 à 15:36
    De rien ;)
    3
    Professeur d'Educati
    Jeudi 22 Septembre 2011 à 18:39
    Merci pour ces informations , je vais en prendre quelques unes pour faire mon cours à mes 5ème . Merci , aurevoir !
      • fredorain Profil de fredorain
        Jeudi 22 Septembre 2011 à 18:45
        Pas de souci, c'est là pour ça ;)
    4
    Sophie
    Vendredi 20 Janvier 2012 à 11:09
    Bonjour M. Orain ! Super l'idée de la chanson de Cabrel, je l'ai utilisée aussi du coup et les élèves ont pour l'instant bien accroché ! Sophie, soeur d'un de vos anciennes élèves. Et amie d'Oriane, qui enseigne à Beaugen aussi ! ;-)
      • fredorain Profil de fredorain
        Vendredi 20 Janvier 2012 à 13:27
        Super si ça marche ! Passe leur le bonjour de ma part ;)
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